Visite chez le vétérinaire / stérilisation / anesthésie & tranquillisation

Cette page « véto » regroupe les informations importantes pour une visite chez le vétérinaire, sur le caractère primordial de la stérilisation des cochons nains et sur l’anesthésie et la tranquillisation adaptées à ces animaux.

Visite chez le vétérinaire

Les information santé du site internet ont été supervisées par notre Pig Docteur (vétérinaire) lepigdocteur@groingroin.org. N’hésitez pas à donner son adresse email à votre praticien, si celui-ci avait des questions ou besoin de précisions…

Trouver un vétérinaire « cochon » !

Trouver un vétérinaire n’est pas une chose facile. Les vétérinaires « chien-chat » ont peu de formation sur cette espèce et les vétérinaires « animaux de ferme » sont amenés à soigner des cochons d’élevage dans leur ensemble (troupeau, problèmes sanitaires, etc…) et pas forcément individuellement.
Vous devrez donc trouver un vétérinaire assez ouvert et assez motivé pour aller à la pêche aux infos et soigner votre bout de groin ! Et surtout n’attendez pas un problème grave pour vous assurez que votre vétérinaire pourra vous aider.

Commencez par appeler votre vétérinaire usuel pour savoir s’il pourra soigner votre cochon. Attention au téléphone les assistantes vétérinaire entendent souvent « cochon d’inde » quand on prononce le terme « cochon nain », parlez plutôt de cochons vietnamiens, cela évitera la confusion. Si votre vétérinaire ne peut pas vous aider, demandez lui si dans votre région il ne connaitrait pas un praticien spécialisé NAC (nouveaux animaux de compagnie) ou animaux de ferme.

Si la réponse est négative, alors prenez les pages jaunes et appelez chaque cliniques de votre région. Vous pouvez également nous contacter, car les familles ayant un cochon comme animal de compagnie de notre association nous ont fourni pour la plupart les coordonnées de leur vétérinaire. On pourra vous les indiquer. Envoyez nous un message sur info@groingroin.org

Et si vous trouvez un vétérinaire de votre coté, partagez l’info : envoyez nous ses coordonnées, cela pourra aider d’autres personnes dans le besoin.

Voici un livre pouvant aider tout vétérinaire à soigner ces animaux peu étudiés pendant leurs études :  Potbeliied Pig Veterinary Medecine écrit par la vétérinaire Kristie Mozzachio, qui est la vétérinaire américaine la plus expérimentée dans les soins des cochons. Ce lien mène vers le site amazon car c’est pour l’instant celui qui distribue ce livre le plus rapidement (version papier et version dématérialisée). 

Problème majeur chez les cochons

Le problème majeur chez nos amis les cochons, c’est l’absence de symptômes. En effet, les cochons ne montrent quasiment jamais leur souffrance ou leur maladie… La raison serait que dans la nature, un cochon montrant des signes de faiblesse sera le premier tué par un prédateur. Ils ont donc appris au cours de leur évolution à cacher leurs souffrances. C’est pourquoi leur état dégénère très vite dès qu’ils montrent les premiers symptômes. Un cochon qui ne mange pas son repas peut mourir très rapidement : c’est un signe très alarmant, à ne pas prendre à la légère.

La personne qui connaît le mieux votre animal, c’est vous. Vous connaissez par cœur son comportement habituel et tout comportement hors du commun devra être considéré sérieusement. N’hésitez pas à lui prendre sa température si vous trouvez qu’il est « bizarre », et n’hésitez pas à l’emmener chez votre vétérinaire de suite…

Première visite chez le vétérinaire et visites de routine

Dès que vous l’avez, il est important d’emmener votre cochon chez votre vétérinaire pour voir si tout va bien et lui administrer vaccins et vermifuges. Ensuite, il est conseillé de lui faire faire deux visites de routine annuelle (les rappels de vaccins se font tous les six mois).  Un test d’urine et de sang peut être pratiqué pour vérifier que tout va bien (c’est la méthode américaine). En effet, le cochon a peu de symptômes visibles, et souvent il est trop tard lorsqu’ils apparaissent. Les tests d’urine et de sang peuvent faire gagner du temps sur une éventuelle maladie.

Comme il y a de grandes chances pour que vous soyez le premier patient « cochon » de votre vétérinaire, vous aurez certainement à lui expliquer comment le maintenir pour l’ausculter, comment lui faire une piqûre sans qu’il s’affole et le prévenir de la rapidité et de la réactivité de votre animal. Le port d’un harnais rendra la visite plus facile. Prévenez votre praticien que toute tentative de contention ainsi que toute tension constante sur le harnais stressera votre cochon et aura pour conséquence des tentatives d’escapade soudaines. C’est pourquoi si votre vétérinaire vous propose de mettre votre animal sur la table d’examen, il faut lui expliquer qu’il est plus simple et moins dangereux de l’ausculter soit dans sa caisse, soit au sol. Si votre cochon est encore bébé, proposez au vétérinaire d’ausculter le cochon dans sa caisse de transport dont vous aurez enlevé le toit. Pendant l’examen, donnez des friandises à votre cochon, cela l’occupera et l’aidera à surmonter son stress !

Prévoyez de prendre avec vous un tapis antidérapant, un sol non glissant rassurera votre cochon pendant l’auscultation et facilitera le travail du vétérinaire.

Et n’oubliez pas : les pattes des cochons sont très fragiles, ne rattrapez jamais un cochon par une patte. Une fracture ou une luxation est très vite arrivée. Informez-en votre praticien !

Un point de comparaison

Il est très important pour votre vétérinaire de connaître les données physiologiques de votre animal (température, nombre de battements du cœur par minute et respiration). Il aura alors un point de repère en cas de maladie. Il n’y a que vous qui pouvez relever ces données.

Pour ce faire, prenez à plusieurs reprises (espacées de plusieurs jours, à différents moments de la journée, et quand votre cochon se comporte le plus normalement possible) sa température, comptez les battements du cœur (stéthoscope ou oreille posée du coté gauche de votre animal, et le nombre de respirations (main posée sur le ventre) pendant 1 minute.
Vous ne pourrez pas obtenir ces infos par votre vétérinaire lors d’une visite de routine car votre cochon sera stressé par le transport et le cabinet vétérinaire, les données ne seront pas « normales ».

Sources d’information disponibles pour votre vétérinaire :

Sources françaises

  • Potbeliied Pig Veterinary Medecine de la vétérinaire américaine Kristie Mozzachio, spécialisée dans les soins des cochons. Ce lien mène vers le site amazon car c’est pour l’instant celui qui distribue ce livre le plus rapidement (version papier et version dématérialisée). 
  • Livre « Consultation des petits mammifères de compagnie – Dr D. BOUSSARIE »
    Depuis juin 03, les éditions du point vétérinaire propose ce livre sur les NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie). Il traite entre autres des cochons nains. Il est destiné aux vétérinaires uniquement.
  • Le laboratoire VIRBAC a mis à disposition des vétérinaires un service d’aide sur les NAC.
  • Le vétérinaire conseil de l’association GroinGroin, peut répondre aux éventuelles questions de votre praticien. Celui ci peut la contacter à l’adresse suivante : lepigdocteur@groingroin.org

Sources américaines

  • NAPPA (North American Pot-Bellied Pig Association)
    Ce site américain est un très bon site d’information et propose une mailing liste pour vétérinaires (uniquement)
  • www.petpigs.com
  • Mailing liste pour vétérinaires (uniquement pour les vétérinaires)
    Une mailing liste pour les vétérinaires a vu le jour en 2003. Des infos, conseils, dernières recherches disponibles, etc… sont communiqués (gratuitement) à tous les vétérinaires qui s’y inscrivent. Attention ces infos sont en anglais évidemment ! Ces infos ne sont délivrées qu’aux vétérinaires. Si le vôtre est intéressé alors donnez-lui l’adresse suivante lana@petsaspig.org pour qu’il fasse sa demande d’inscription (gratuit) mais en anglais UNIQUEMENT.
  • The Duchess Fund
    Un site internet américain propose une base de données sur les maladies, symptômes et traitements. Il suffit de s’inscrire en ligne (c’est gratuit) puis en tapant un symptôme ou une maladie, une liste de cas cliniques vous sera envoyée. Evidemment il faut pour cela parler anglais couramment… Si jamais vous aviez besoin d’info, contactez moi je pourrais faire les demandes pour vous…. www.duchessfund.org

Stérilisation

Pour des raisons de comportements et de santé, il est impératif de faire castrer les mâles et stériliser les femelles (risques moindres avant l’age de 6 mois).

Un cochon nain a déjà un caractère très affirmé par définition. Vous ne voulez pas qu’il soit en plus influencé par ses hormones qui renforcent le caractère !

Il est vivement recommandé de castrer les mâles cochons nains et stériliser les femelles que les hormones transformeront en animaux irascibles et obsédés.

Certains d’entre vous vont peut être penser que cette position est exagérée mais jusqu’ici toutes les personnes qui nous ont contacté et qui étaient contre la castration ou la stérilisation des cochons ont finis par les faire stériliser ou les ont abandonnés…

Si vous n’êtes pas prêt à faire faire cette opération (par philosophie ou pour une question de coûts), alors réfléchissez à deux fois avant de prendre un cochon nain comme animal de compagnie car vous serez amené à le faire malgré vous dans les mois ou années à venir ! Et vous aurez en plus à faire face aux risques liés à une opération sur un animal de plus de six mois et à la note du vétérinaire bien plus élevée que si vous l’aviez fait faire tranquillement avant l’age de six mois.

Castration des mâles

Il n’est pas possible d’éduquer un mâle « entier » comme un animal de compagnie! Totalement obsédé, il sera obnubilé par monter tout ce qu’il peut trouver. Il essaiera de se sauver de tous les enclos que vous lui construirez et en prime dégagera une odeur nauséabonde (due à une glande située près des testicules). On conseille de castrer les cochons entre l’âge de deux et six mois (maximum si vous voulez éviter qu’ils prennent trop de caractère). Attention, les mâles sont sexuellement actifs à partir de l’âge de huit semaines !! (Souvenez-vous en si vous prenez un petit mâle et que vous avez déjà une femelle non stérilisée à la maison).

Les mâles contrairement aux femelles ne développent pas de maladie s’ils restent entiers. Mais leur coté rebelle, destructeur et fugueur démultiplié par les hormones vous reviendra bien plus cher aux cours des années que le prix de la castration : clôtures détruites, portes défoncées, canapés, meubles et murs abîmés…  De plus, excédé par les bêtises commises, vous pourriez être amené à abandonner votre animal ! Alors que si il avait été castré dès le départ, rien de tous cela ne serait produit et vous couleriez des jours heureux.

Stérilisation des femelles

Les problèmes de santé que développent TOUTES les femelles non stérilisées âgées de plus de cinq ans au niveau de leurs organes génitaux justifient à eux seuls de les faire stériliser dès le plus jeune age.

En effet, vous prendrez bien plus de risques en refusant la stérilisation avant l’age de six mois que de le faire faire plus tard. Soigner et opérer votre femelle dans quelques années d’un cancer, d’un fibrome ou de kystes vous reviendra bien plus cher que le prix de la stérilisation ! Sans parler évidement des douleurs liées à la maladie, du risque de perdre votre animal, et du sentiment de culpabilité que vous aurez sachant que vous auriez pu éviter tout cela par une stérilisation.

En effet, si vous ne les faites pas stériliser, elles finiront par développer tôt ou tard un problème de santé au niveau de l’appareil génital. Il n’y a pas d’exception. Le Dr Kristie MOZZACHIO, vétérinaire spécialisée cochons nains aux US, a opéré et/ou autopsié des milliers de cochons nains. Elle n’a jamais vu d’utérus normal sur des femelles intactes âgées de plus de cinq ans.

Il faut les faire stériliser avant l’âge de 6 mois, c’est très important. Car les risques opératoires sont moindres quand les animaux sont de petite taille. Aux US, les éleveurs castrent et stérilisent les bébés avant de les vendre (ce n’est pas le cas en France).

Les chaleurs durent en général trois jours (tous les mois) et les truies sont très difficiles à vivre pendant cette période. Elles deviennent souvent collantes, et/ou agressives et/ou pleurnicheuses, et/ou oublient souvent la propreté durant leurs chaleurs.

N’oubliez pas : Plus les cochons sont petits (moins de 6 mois) moins les risques liés aux opérations sont grands.

Anesthésie – tranquilisation

Plusieurs protocoles anesthésiques sont possibles pour endormir ou tranquilliser un cochon : soit par injection soit à l’aide d’un produit gazeux (au masque ou par intubation).

Le protocole anesthésique le moins risqué pour nos petits amis à groin serait, selon les vétérinaires américains spécialisés cochons nains, l’anesthésie gazeuse à l’isoflurane sans induction (sans injection préalable).

Application du masque d’Isoflurane pour endormir le cochon avant l’opération.

Il est en effet tout aussi simple – si ce n’est plus facile – de poser directement le masque sur le groin du cochon que de le piquer pour l’endormir avant la pose du masque. Les deux opérations stresseront votre cochon de manière équivalente. Or votre animal cessera toute résistance dès la première minute de pose du masque car le stress lui fera respirer le gaz rapidement. Une fois le cochon profondément endormi au masque, le vétérinaire pourra alors l’intuber s’il le souhaite.

Intubation après application du masque d’Isoflurane

Intuber un cochon nain n’est pas chose aisée du fait de leur anatomie. Le Dr Kristie MOZZACHIO lors du séminaire cochon nain tenu à l’école vétérinaire de Knoxville, Tennessee en octobre 2005, a montré aux vétérinaires présents une technique d’intubation adaptée à leur anatomie ainsi que le matériel adhéquat pour la réaliser.

Pour plus d’information à ce sujet, votre praticien peut contacter notre vétérinaire conseil (française) à l’adresse suivante : lepigdocteur@groingroin.org

Plus les cochons sont petits (moins de 6 mois) moins les risques sont grands en cas d’anesthésie et d’opération.

On peut aussi utiliser la technique de la tortue afin d’immobiliser le cochon et lui appliquer le masque d’isoflurane avant de le poser sur la table d’opération et d’y poursuivre l’opération.

Certains vétérinaires sont particulièrement bien équipés comme vous pouvez le voir ici (photos prises lors du séminaire en Caroline du Nord).

Avant anesthésie, le cochon est placé dans un hamac de contention : il repose sur une bâche pourvue d’orifices pour les pattes.

Au départ, la toile est posée au sol, on attire le cochon avec de la nourriture et on relève la bâche grâce à un système de poulie. On place les pattes dans les trous et l’animal est alors immobilisé. On peut ensuite l’anesthésier comme le montre le Dr Kristie MOZZACHIO (à droite). Les rubriques du chapitre Santé donnent quelques informations et conseils concernant la santé des cochons nains mais cela ne remplace en rien une consultation chez un vétérinaire !